COMMENT PLANTER UN ARBRE ?
C’est pour répondre à cette question que les enfants de l’école de LIGNY sont venus installer le tout nouveau verger du Jardin Des Écoliers
En premier lieu, il faut mesurer le terrain dans lequel va se faire la plantation.
Pour avoir assez de place pour se développer dans un verger de plein vent, puisque c’est ainsi qu’on l’appelle, il faut espacer les arbres d’un minimum de 4 à 5 m en allant jusqu’à 7 m si on a la place nécessaire.
On aligne ensuite en repérant les emplacements avec un petit tuteur.
Il faut alors décider si le terrain restera engazonné ou si il sera labouré. Les deux méthodes ont leurs adeptes, avec des avantages et des inconvénients.
Un verger sans herbe doit être entretenu régulièrement avec une charrue mais les racines superficielles risquent d’être abimées à chaque passage.
Un verger engazonné, comme ce sera le cas ici, pourra être entretenu avec une simple tondeuse à gazon autotractée ou pas. On laissera dans ce cas une petite zone autour de chaque arbre qui sera binée régulièrement ou délimitée par un plessage que l’on pourra remplir avec les tontes de gazon.
C’est à ce moment qu’il faut prévoir comment sera organisé l’entretien du verger, pour que les engins assurant la tonte du gazon aient la place pour tourner autour des arbres sans les abimer.
Après un petit "briefing" pour expliquer aux enfants ce que l'on va faire
Une fois les emplacements délimités, on procédera alors au creusement des trous.
Un peu de méthode est là encore indispensable.
En premier lieu on décape le gazon et on récupère les mottes pour en faire un premier tas (à gauche).
On creuse ensuite pour enlever la première couche de sol (brun en général) (au milieu) et on en fait un deuxième tas. On enlèvera ensuite la terre nécessaire pour obtenir un trou de 50 X 50cm et 50cm de profondeur.
Cette terre plus claire, (à droite) moins riche en éléments nutritifs, fera l’objet d’un troisième tas.
Au moment de la plantation, on commencera par mettre au fond du trou, les mottes de gazon en les retournant pour qu’elles se décomposent mieux, et on apportera un peu de la terre brune de surface.
C’est à ce moment qu'il faudra incorporer engrais ou amendements pour enrichir la couche de terre qui sera au contact des racines.
Dans notre cas, nous avons épandu du terreau, un peu “d’Or Brun“, utilisable tout de suite, et quelques poignées de corne torréfiée destinée à nourrir l’arbre au bout d’un an quand elle se sera décomposée. On appelle cela un engrais retard car il ne peut pas être utilisé l’année ou il est mis en terre.
Encore quelques poignées de terre et on apporte alors l’arbre à planter.
Pour notre verger, Monsieur COURCET avait fait les choses au mieux, les arbres étaient en conteneurs et ne souffriraient donc absolument pas de la transplantation.
(On peut cependant planter les arbres à racines nues jusqu’à fin février sans les traumatiser).
Une fois l’arbre mis à sa place, et bien aligné, on vérifie la hauteur par rapport au trou, un tuteur placé en travers du trou indique l’endroit où doit se trouver le collet de l’arbre, on ajuste en apportant éventuellement de la terre.
Un tuteur, c'est un piquet de bois , bien droit dont la fonction est de supporterle tronc de l'arbre jusqu'à ce qu'il soit suffisamment fort pour résister aux bourrasques de vent.
On plante le tuteur légèrement en biais, pour ne pas abimer la motte de racines, et on continue à remplir le trou avec d’abord ce qui reste de terre brune puis avec la terre de profondeur qui aura ainsi le temps de s’améliorer doucement au contact de la microfaune de surface et des vers de terre.
Un pe u de terreau en surface et il ne reste plus qu’à tasser ensuite avec les pieds. On fixe l’arbre après le tuteur (et non le contraire ! ) avec un lien d’osier, voire de plastique si l’on ne sait pas faire les ligatures.
Il suffit ensuite d’aménager une cuvette au pied de chaque arbre et de l'arroser copieusement. Même si il semble que le ciel puisse y pourvoir dans un bref délai, cet arrosage apporte non seulement de l’humidité au contact des racines mais il contribue aussi au tassement de la terre et à son contact avec les racines.
Au cours de la première année, il est bon de procéder à un arrosage régulier.
Vue la très belle qualité des arbres donnés par les pépinières COURCET, nous pouvons espérer quelques fruits dès cette année.
Nous avons calculé avec les enfants qu’ils avaient le même âge que les arbres, soit environ 8 ans.
Ce sera un repère pour ceux qui les verront grandir.
On vous reparlera bientôt de l'évolution des fruits.